Après des premières années à Sportiva et Noorderwijk pour une entrée en division I à Lommel et transfuge de Beringen, Marie-An Caers est passé dans les rangs du BCSS Namur il y a 15 ans pour vivre ses plus belles années de basketteuses au sein de la phalange st-servaitoise où elle a connu ses plus beaux titres. Hormis une saison à l'Alliance Flémalle, Marie-An Caers quittait ensuite Dexia Namur pour Waregem où elle joue deux saisons avant de rejoindre le Novia Munalux Namur en 2006 et enfin St-Katelijne Waver il y a deux saisons.

"Cela fait un an et demie que je ne joue presque plus", explique celle qui aussi l'une des quatre basketteurs à avoir été nominée au référendum de la Sportive belge de l'Année. "Et ce n'est plus possible de continuer. Ce n'est même pas que je suis à 80 % de mes moyens, c'est bien moins que cela. Ce sont des blessures chroniques. Il faut que je soigne cela pour pouvoir continuer à faire du sport pour moi-même, pas forcément du basket." Un basket qui a occupé toute la vie de l'Anversoise durant ces très nombreuses années, qui aura toujours voulu concilier études, puis vie professionnelle et basket faisant l'impasse sur les sélections nationales pour se concentrer sur sa vie en club. "Je retiens beaucoup de choses de toutes ces années, sur le plan sportif, au niveau de l'ambiance du basket. Ce sont des titres, des Coupes, les matches de Coupe d'Europe (64) aussi surtout. Pour citer une époque, ce sont mes premières années à St-Servais. C'est ma période la plus agréable, sportivement, au niveau de l'ambiance, avec un public, nombreux, qui venait spontanément, où l'on était apprécié. On se sentait vraiment bien sur le terrain, en dehors, avec l'équipe."

Connue pour son shoot en jump, ses capacités défensives et son explosivité physique, Marie-An Caers aura rajouté un dernier titre de champion de Belgique mardi à St-Katelijne Waver, même si elle n'aura pu y participer activement. "Cela reste une déception pour finir, mais même si je n'étais pas physiquement au point, j'aurais bien aimé pouvoir participer un petit peu, quelques minutes, à ces play-off ou à la finale." Des finales qui soulignent aussi l'évolution du basket qu'aura pu constater Marie-An Caers. "Le basket a beaucoup changé, c'est certain. Les points positifs, c'est qu'il est devenu beaucoup plus physique et rapide qu'avant, c'est plus agréable et spectaculaire à regarder. Mais il a perdu un peu en rigueur défensive et en collectivité. Cela dépend bien entendu des équipes dans lesquelles on se trouve, mais j'ai le sentiment qu'on arrivait plus facilement à faire un pas pour l'autre avant. A se sacrifier pour l'autre en défense. Ce que je retiens, ce sont des ambiances, des rencontres bien sûr, des performances sportives. Cela fait plaisir aussi de sentir que l'on sait qui je suis, ce que j'ai fait. Qu'on laisse quand même une trace. Vous savez, cela fait chaud au coeur de voir la réaction de jeunes joueuses qui disent que cela leur fait quelque chose de s'entraîner avec vous, qui sont contentes de jouer avec vous, qui retiennent des choses de vous." A l'instar de quelques autres joueuses, Marie-An Caers aura indéniablement marqué de son empreinte l'histoire du basket féminin belge et avec son retrait, c'est une belle page qui se tourne...